top of page

Variations sur les Béatitudes

Dernière mise à jour : 7 juil. 2021

Heureux Philippe, qui ne fait pas la différence entre "Pères de l'Eglise" et "Docteurs de l'Eglise", entre "Communion sacramentelle" et " Communion de désir" mais qui commence chaque journée par une visite à Jésus -dans le tabernacle à côté de la lumière rouge- dans la chapelle de son centre de jour.

Le Royaume des cieux est à lui qui le visite chaque matin.


Heureuse Yvonne -veuve depuis vingt longues années dont les amies rejoignent le Père hiver après hiver- qui ne cesse, comme une des veuves de l'Evangile, de demander dans les larmes la consolation du Seigneur.

Ses larmes sont signes d'amour. Elle sera consolée à la mesure dont elle a aimé.


Heureux Dominique, l'enfant qui se démène en récréation pour que soient respectées les règles du jeu. Heureux Justin et Catherine qui réclament avec fermeté et persévérance que soit découvert et puni celui qui tua leur fille, afin qu'il ne recommence jamais un tel acte.

Ils nourrissent le monde par leur recherche de vérité.


Heureux ce même Justin et cette même Catherine qui ne souhaitent aucun mal au meurtrier et désirent le plus grand bonheur pour lui ; rencontrer Jésus.

Le Christ leur remettra leurs fautes avec cette même démesure d'amour.


Heureux Baptiste l'adolescent qui se détourne de sa bande quand elle partage du porno.

Il ne met pas sur ses yeux le voile de laideur qui le coupera des merveilles créées par Dieu. Il verra Dieu chez l'homme et la femme, images du créateur.


Heureuse Juliette qui apprend à sa marmaille à se réconcilier.

Elle est sœur du Christ qui appelle Matthieu, qui demande service à la Samaritaine, qui s'invite chez Zachée, qui partage son corps et son sang avec Judas.


Heureux Jérôme qui se bat pour la dignité de ses patients à naitre.

Hué par ses confrères il découvre le réconfort des faibles et des petits qui nous précèderont dans le Royaume.


Heureux serons-nous si nous souffrons pour notre foi. S'élever est toujours plus douloureux que de stagner ou d'être tiède.

Réjouissons-nous, le Royaume des Cieux est le centuple d'amour de nos souffrances.


L'arbre de vie, Marc Chagall, 1976

Vitrail de la chapelle des Cordeliers, Sarrebourg.







0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Quand tu étais petit garçon, Tu refusais de dire pardon Et t'enfermais dedans ta chambre, Comme un âne qui se cambre. Patiente, ta mère te laissait faire. Et puis, guettant ton accalmie, Sous un préte

À l'arrêt de bus, vers treize heures trente Patientaient de mauvais gré Les usagers. Onze minutes d'attente : Pour des Parisiens, une éternité. Adrien, joyeux, un peu imbibé, Bonnet vissé sur la tête

bottom of page